Oui. Mais où ?

C’est devenu un impératif : « Gare ta voiture et prends le train ! »

Annie Cordy ajouterait : « J’voudrais bien, mais j’peux point ! »

Petit état des lieux : la SNCB propose 765 places de parking réparties sur 2 sites proches de la gare, auxquelles s’ajoutent 156 places supplémentaires disponibles sur le site de la Maison de la Culture. Cette capacité peut paraître appréciable, mais elle est saturée à environ 90%. Facile à comprendre quand on sait que plus de 3.500 personnes montent quotidiennement dans un train en gare d’Arlon.

Bref, quand bien même toutes les places de parking seraient occupées le plus rationnellement possible, quand bien même il n’y aurait aucune voiture-ventouse, cette capacité est insuffisante.

Insuffisante pour les usagers d’aujourd’hui. Insuffisante pour encourager d’autres frontaliers résidant dans la région d’Arlon à utiliser le train plutôt que leur véhicule. Pourtant, c’est la fréquentation accrue du train qui poussera la SNCB à améliorer et renforcer son service, à tous points de vue (matériel, desserte, ponctualité, information, tarif).

Alors, quelles solutions ?

Agrandir la capacité des parkings proches de la gare d’Arlon ? D’abord les espaces ne sont pas légion. Et puis les rares et derniers disponibles sont actuellement convertis en projets immobiliers, qui seront eux-mêmes consommateurs de places de parking.

Et même si cette capacité était magiquement accrue, il resterait à résoudre le problème de la congestion automobile, liée à la taille de la ville et à la concentration d’établissements scolaires.

La solution excentrée d’un Park & Ride à Viville ? Les études qui ont été consacrées à cette solution sont plus nombreuses que les gens qui montent aujourd’hui dans le train à Viville (quatre). Qu’est-ce qui coince ? L’impossibilité pour un train venant d’Arlon d’y faire demi-tour. L’absence de matériel disponible pour organiser une desserte attrayante. Selon le ministre fédéral de la mobilité, une ligne ferroviaire Viville-Luxembourg ne peut être envisagée, sous de nombreuses conditions techniques de collaboration entre SNCB et CFL, avant mi-2020. Mais la SNCB ne peut-elle anticiper ce terme et entamer la réalisation des travaux d’aménagement du Park & Ride ? Et, en attendant le train, ne peut-on relier Viville et Arlon par bus ?

Et si on commençait par diviser par deux la taille et le nombre de roues des voitures ?

Bon sang ! Mais c’est bien sûr !