Benoît Piedboeuf : « La création d’une aire de covoiturage a Sterpenich »
Josy Arens : « Le Park & Ride de Viville »
Question B.Piedboeuf : Monsieur le Ministre, Cher Monsieur Gilkinet, le 23 février dernier, en réunion de Commission de la Mobilite et des Infrastructures publiques, aux questions posées par mes consœur-et-frère Cecile Thibaud et Josy Arens, relatives à la création d’un Park & Ride à Viville (sur la commune d’Arlon), vous avez explicitement répondu : « le parking de la gare de Viville n’est pas saturé et une extension ne se justifierait pas actuellement ».
Vous avez ajouté que ce point serait néanmoins à l’ordre du jour de la prochaine rencontre avec votre homologue luxembourgeois, Monsieur le Ministre François Bausch.
Monsieur le Ministre, est-ce le Ministre de la Mobilité du Grand-Duché qui décide des infrastructures à réaliser sur le territoire belge ?
Par rapport au phénomène de l’engorgement de l’autoroute en direction de Luxembourg et votre volonté de proposer des alternatives aux nombreux navetteurs –pour reprendre vos termes-, évoquerez-vous avec votre homologue, la perspective de créer un parking de co-voiturage sur l’aire frontalière de Sterpenich ?
Celle-ci, qui voit passer tous les jours –hors période de pandémie– la majorité des travailleurs frontaliers résidant en Belgique, est actuellement inoccupée et se trouve à un jet de pierre de la gare ferroviaire luxembourgeoise (gratuite) de Kleinbettingen, sur la ligne Arlon-Luxembourg. Pour être concrétisé, ce projet n’attend pas l’imprimatur de la SNCB. Merci de vos réponses.
Question J.Arens : Monsieur le Ministre, Je vous ai déjà interrogé a de très nombreuses reprises sur ce sujet ainsi que votre prédécesseur qui n’a jamais clairement affiché ses intentions ni ses convictions dans ce dossier et s’est toujours retranché derriere les arguments de la SNCB pour ne pas avancer. Je regrette de constater que vous adoptez la même attitude.
Le P+R de Viville est un projet qui fait l’objet d’un accord de coopération entre la Région wallonne et l’Etat fédéral. II est explicitement repris à l’annexe n°1 de l’accord de coopération du 5 octobre 2018. Un cofinancement régional est prévu à coté du financement fédéral classique pour sa réalisation. II est soutenu par la Wallonie et le Grand-Duché de Luxembourg. Pourtant la SNCB freine des quatre fers pour ne pas entamer sa concrétisation. On connait ses arguments. Ils sont réfutables mais jamais réfutés. Je ne vais pas refaire ici l’historique de cette argumentation.
Je vous demande simplement d’être clair sur votre volonté de faire avancer ou d’abandonner ce projet de pole multimodal. Monsieur le Ministre, abandonnez-vous le projet de créer un P+R à Viville sous votre législature?
Si pas, quelles initiatives prenez-vous pour évitez cet abandon outre vos déclarations lors des réunions associant le Grand-Duché de Luxembourg et la Wallonie? Quel est l’historique de votre travail pour concrétiser ce projet? Quels sont vos arguments? Comment voyez-vous la concrétisation du P+R d’ici 10 ans? Je vous remercie.
Réponse de Monsieur Gilkinet : Monsieur le président, monsieur Piedboeuf, monsieur Arens, de façon générale, je veux être porteur de solutions par rapport à toute question qui se pose en matière de mobilité, en l’occurrence celle de la mobilité transfrontalière entre la province de Luxembourg et le Grand-Duché de Luxembourg qui se caractérise chaque matin en semaine par un nombre important d’embouteillages qui génèrent des retards, des conséquences économiques et de la pollution. II s’agit d’un des nombreux dossiers délicats dont j’ai hérité et que j’ai la volonté de résoudre dans le dialogue avec les parties prenantes.
Vous savez qu’à ce sujet, une priorité partagée avec mon excellent collègue grand-ducal, François Bausch, est la finalisation et la modernisation de l’axe 3 et donc de la ligne 162 entre Bruxelles et Luxembourg qui est en lien avec le sujet de votre question.
Offrir une alternative ferroviaire solide aux navetteurs est le premier levier à activer pour diminuer la pression automobile et toutes ses conséquences économiques et environnementales. Quelle que soit la solution retenue, il me semble logique de l’élaborer dans le dialogue avec mon homologue luxembourgeois également concerné par ces questions de mobilité transfrontalière.
Monsieur Arens, nous réfléchissons à la manière de mieux desservir la province de Luxembourg vers le Grand-Duché car la demande est importante et bien réelle de la part des nombreux navetteurs quotidiens transfrontaliers.
Les services sont occupés à analyser la pertinence et la forme la plus adéquate afin d’atteindre cet objectif de renforcement de la mobilité en province de Luxembourg. Ces travaux sont également menés avec la SNCB qui nous fournira prochainement des éléments objectifs et concrets d’aide à la décision concernant le projet de parking de Viville qui vous tient à cœur.
Je n’ai pas de nouveaux arguments à vous communiquer depuis les réponses apportées aux précédentes questions parlementaires que vous ou d’autres collègues avez posées.
Monsieur Piedboeuf, concernant la création d’un parking de covoiturage sur l’aire frontalière de Sterpenich, elle ne ressort pas tout à fait de mes compétences ni territoriales ni fonctionnelles, ce qui ne m’empêchera pas de l’aborder à l’occasion avec mon collègue luxembourgeois, étant entendu que ma préférence et ma priorité vont au renforcement des liaisons ferroviaires de la Belgique vers le Luxembourg et cela, si possible, en amont de Sterpenich.